Etre en indivision

Etre en indivision

L’indivision est la situation juridique dans laquelle deux ou plusieurs personnes sont propriétaires ensemble d’une même chose.

­Beau­coup de biens peuvent faire l’objet d’une indivision : meubles (voiture) ou immeubles (terrain, appartement, maison).

L’achat en indivision permet un financement, un entretien et une gestion a priori plus faciles. La quote-part de chacun dans le bien est fixée lors de l’achat. Il existe d’autres façons de se grouper pour acheter un bien à plusieurs, en créant une association ou une société, par exemple, mais cela nécessite plus de démarches.­ ­

­­L’achat en indivision présente une grande simplicité, du moins au départ.
En effet, par la suite, le fonctionnement d’une in­division peut se révéler plus difficile que prévu, car toutes les décisions doivent être prises à l’unanimité, c’est la règle absolue. N’oubliez pas non plus que chaque indivisaire est tenu d’une partie des dettes de l’indivision (impôts ou travaux sur le logement par exemple). Le risque de mésentente doit donc être bien évalué avant un tel achat. Le plus souvent, l’achat d’un logement en indivision est effectué par deux personnes non mariées, vivant en couple, ce qui limite le nombre de participants.
Par ailleurs, le régime juridique de l’indivision est provisoire. La loi pose comme principe que «Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision ». Chaque propriétaire (appelé indivisaire) peut, à tout moment, imposer à l’autre de vendre le bien pour en partager le prix.

Il existe une possibilité de donner une certaine stabilité à l’indivision : la signature d’une convention d’indivision. A peine de nullité, cette convention est établie par écrit. Elle décrit le bien indivis et indique la quote-part de chaque indivisaire.

Publiée au Bureau des Hypothèques, cette convention doit être rédigée par acte notarié.
Elle peut être conclue pour une durée maximum de cinq ans. Pendant la durée de la convention d’indivision et sauf circonstances exceptionnelles, personne ne peut exiger la vente pour obtenir sa part, ce qui offre une stabilité certaine. La convention est renouvelable sur simple accord des indivisaires. Ceux-ci peuvent même prévoir qu’elle se renouvellera par tacite reconduction.
Cette convention permet aussi d’organiser la vie de l’indivision, notamment de répartir les dépenses. Un gérant peut même être nommé par les indivisaires, choisi ou non panai eux.

Si vous occupez seul un bien indivis, vous pouvez être redevable d’une indemnité d’occupation aux autres indivisaires.
Par ailleurs, sachez que si vous voulez vendre votre part à un étranger à l’indivision, les autres indivisaires ont un droit de préemption. Il faut donc leur proposer l’achat par priorité en suivant une procédure spéciale.

Enfin, l’indivision n’est pas toujours une situation choisie volontairement. C’est le cas chaque fois que vous héritez avec d’autres personnes : on parle alors d’indivision successorale, mais aussi si vous êtes divorcé et que la communauté n’est pas encore partagée : il s’agit alors d’indivision post-communautaire.

Pour les couples pacsés depuis le 1er janvier 2007, ou les couples vivant en union libre, la règle est la même : la séparation de biens.
Néanmoins si les personnes veulent acheter ensemble leur logement, il leur est possible d’acquérir le bien en indivision. L’acte d’acquisition précise alors les proportions de la propriété de chacun en fonction du financement apporté par l’un et l’autre. Cette précision aura son importance au moment de la séparation du couple.

Nouvelle loi : Article 815-5-1 du Code Civil: possibilité d’autoriser judiciairement la vente d’un bien indivis à la majorité des 2/ 3.

Source : www.immobilier.notaires.fr

 

Article publié le 06/11/2013 par Terrasses et Jardins

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